La Banque de France a annoncé des taux d’usure plus élevés pour le quatrième trimestre. Ces augmentations inattendues visent à faciliter l’accès au crédit dans les situations les plus difficiles.
Les nouveaux seuils d’usure pour chaque type de crédit ont été dévoilés le 1er octobre. Conformément aux prévisions de la Banque de France, l’application de la formule légale – correspondant à 4/3 des taux moyens pratiqués – entraîne une hausse notable par rapport à juin dernier. Cependant, l’impact concret sur l’obtention des prêts reste à évaluer.
Crédit immobilier : les taux d’usure à respecter pour obtenir un prêt
Les taux d’usure pour les prêts immobiliers ont été augmentés au 1er octobre 2022. Ils ne doivent pas dépasser les seuils suivants en fonction de la durée du prêt :
– Prêts à taux fixe de 20 ans et plus : 3,05 % (au lieu de 2,57 %)
– Prêts à taux fixe entre 10 et 20 ans : 3,03 % (au lieu de 2,6 %)
– Prêts à taux fixe inférieur à 10 ans : 3,03 % (au lieu de 2,6%)
– Prêts à taux variable : 2,92% (au lieu de 2,45%)
– Prêts relais: 3.4% (au lieu de 2.99%)
Le TAEG inclut tous les frais nécessaires pour obtenir le crédit et facilite la comparaison des différentes offres disponibles.
Crédit à la consommation : augmentation légère
Pour les prêts à la consommation, le taux change en fonction du montant emprunté :
– Pour les prêts de plus de 6 000 € : le taux est de 5,33 % (au lieu de 4,93 %)
– Pour les prêts de 3 000 € ou moins : le taux est de 21,16 % (au lieu de 21,11 %)
– Pour les prêts entre 3 000 € et moins de 6 000 € : le taux est de10,13 % (au lieu de9,87%).
Impact de la hausse des taux d’usure sur les dossiers de crédit, un effet encore à évaluer
La Banque de France a appliqué strictement les règles pour calculer les taux d’usure du 4e trimestre, afin de faciliter l’accès au crédit immobilier pour tous. Cependant, certains professionnels doutent que le relèvement des taux d’usure intervenu le 1er octobre soit suffisant pour débloquer tous les dossiers difficiles. En effet, les banques ont également augmenté progressivement leurs taux de crédit immobilier, ce qui pourrait créer de nouveaux obstacles dans les semaines à venir. Il est donc difficile de prédire si cette évolution réglera réellement la problématique de l’accès au crédit pour tous.