Marchand de biens, parti de rien : Albert Satre

Alors salut à tous,  alors bienvenue sur les recettes du Business Project comme d’habitude aujourd’hui vidéo un petit peu spéciale parce que je voulais je voulais faire une petite interview avec un collègue et ami Albert Satre.  Alors Albert Satre ça fait un petit moment  qu’il est dans l’immobilier mais je pense que rien ne me calme Albert Satre pour présenter Albert Satre.  Qu’en dis-tu cher ami ? Alors comme je ne suis pas certain d’être le bon pour me vendre,  moi ça fait donc depuis 2004 que je suis sur Lyon

et dans l’immobilier,  actif dans l’immobilier  donc dans quelques mois ça va faire 20 ans.  Voilà et oui ça passe et ça fait depuis 2016 environ que je suis  à 2016 je crois,  2015 que je suis marchand de biens.  J’ai écrit un livre sur  vivre de l’immobilier pour le commencement  savoir un peu comment investir dans l’immobilier.

Et j’ai eu la chance  d’évoluer sur Lyon,  sur différents types de projets  et voilà qui permet d’avoir une petite expertise et d’avoir eu des amis  qui me guident dans mon parcours.  Ok c’est super intéressant.  Je veux dire un petit peu pour ceux qui nous écoutent,  j’ai voulu le format assez libre en fait.  J’ai voulu le format assez libre,  j’ai pas voulu rentrer dans une espèce d’interview avec des questions très cadrées,  j’ai plus voulu faire ça sous forme  de discussion,

d’interaction.  Je sais qu’il y a énormément de personnes qui se posent des questions sur l’immobilier.  En général les gens qui s’intéressent à l’immobilier,  en tout cas sur ma chaîne,  il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas forcément lancées,  qui peuvent avoir des craintes par rapport à ça,  qui ne savent pas comment faire ou alors qui savent comment faire mais qui ont toujours une barrière un petit peu, ils gèrent un barrière un petit peu psychologique.  Tu vois c’est toujours la peur de sauter dans le vide.  Donc moi ce que j’aurais bien aimé voir avec toi c’est voir quel était un petit peu ton parcours.

Aujourd’hui,  je ne donnerai pas de chiffre sur ton patrimoine parce que je ne les connais pas,  tu es toujours très mystérieux là-dessus,  tu as tout à fait le droit.  Ce que je sais par contre c’est que tu es un gars qui est parti de pas grand-chose même si dans ta famille,  je ne sais plus si ta famille avait de l’immobilier avant que tu commences ou ils ont commencé en même temps que toi.  Ce que je sais c’est

qu’aujourd’hui il y a une certaine forme de succès, on ne va pas se mentir,  et que tu es parti de pas grand-chose.  Donc c’est un petit peu de ça dont je voudrais parler un petit peu avec les gens aujourd’hui.  Est-ce que j’imagine pour toi c’est ok,  il n’y a pas trop de problème ? Oui,  en fait simplement  moi je suis parti de rien et je ne suis pas très loin.  Donc dans ma famille ce qui s’est passé c’est que  mon grand-père a fait un héritage

très traditionnel,  c’est-à-dire que 100% est allé au fils aîné,  et évidemment mon père était le second.  Il n’a strictement rien eu,  il n’a eu ni bien immobilier,  ni patrimoine,  ni l’entreprise,  ni argent,  rien du tout.  Donc tout,  le nom et tout est cédé au fils aîné,  ce qu’il se faisait avant.  Et donc ce qui a fait

un léger brouille dans la famille,  et donc mon père est parti,  voilà, et il a fait commerçant.  En fait lui il avait fait des études pour être chimiste  dans l’entreprise de mon grand-père qui était une confiture riz,  donc il faisait des confitures,  des glaces,  et surtout en fait tout ce qui est de la préparation pour pâtissier.  Donc pour donner un exemple,  la compote de pommes pour faire le chausson de pommes,  en fait c’est une compote spécifique  puisqu’elle doit passer au four,  et que si tu mets la compote

de supermarché dans ton chausson de pommes,  les pommes brûlent et ton truc est pourri.  Donc toutes ces préparations,  tout ce que mettent les pâtissiers en fait dans leur préparation,  c’est des produits assez spécifiques pour pouvoir passer au four.  Donc il avait fait la chimie pour ça,  il s’est retrouvé à faire la distribution,  parce qu’en fait à l’époque,  c’était le début des supermarchés.  Donc c’était où il ouvrait sa boutique,  les

représentants  Candia,  Coca-Cola,  machin,  Haribo venaient et ils négociaient sur le pas de la porte combien de cartons,  on fait une remise,  etc.  et plus ou moins avec du cash.  Voilà.  C’était vraiment les débuts de la distribution,  il n’y avait pas encore toutes les grandes marques,  etc.  Et donc dès le début,  il savait qu’en étant commerçant, il n’aurait pas de retraite.  Et pour information,  je crois que ma mère aujourd’hui avec la pension de reversion,

elle doit toucher 200 euros par mois.  Un truc comme ça.  T’as une petite casse quand t’es commerçant,  tu cotises pas beaucoup,  mais tu touches rien du tout.  En cas de chômage,  en cas de retraite etc.  Donc dès le début en fait, ils ont anticipé ce travail là,  qu’un,  ils pouvaient tout perdre dans une faillite,  que deux,  ils n’auraient jamais de retraite,  qu’ils n’auraient jamais de chômage,  etc.  Donc le plus rapidement possible,  ils ont essayé soit d’acheter leurs biens immobiliers,  donc la résidence principale,  pour être sûr d’être chez

eux,  soit  les, comment ça s’appelle,  les murs commerciaux de là où ils étaient.  Donc effectivement,  on a toujours été  baigné en fait plus dans cette angoisse de ne pas avoir et de tout perdre.  Et donc quand moi j’ai fait mes études,  je m’étais orienté plus sur banque et bourse.  Et à ce moment là,  dans Lyon,  j’avais,  si on est quand même,  moi je n’ai jamais dépassé,  je n’ai pas dû faire plus de

50 kilomètres autour de Lyon dans toute ma carrière,  enfin dans toute ma vie.  Puisque je suis né viennois,  mes grands-parents sont de loire sur Rhône.  Voilà, j’ai fait mes études à Lyon,  ça fait 20 ans que je suis à Lyon,  plus de 20 ans que je suis à Lyon,  maintenant 25 ans.  Et donc  un ami lyonnais de la Croix-Rousse,  lui,  était marchand de biens.  Et il a réussi à me convaincre que rester,  on va dire,  toute sa vie derrière des écrans d’ordinateur avec  comme ça s’appelle la tension

branchée sur la bourse,  ça allait être fatal.  Bon,  l’immobilier était fatal pour mon cœur aussi,  malgré tout.  Peut-être que ça aurait été plutôt avec le trading qu’avec l’immobilier.  Et voilà,  je l’ai suivi sur ses pas de marchand de biens.  Et donc j’ai quitté.  Ma famille n’était pas du tout dans  l’immobilier.  Eux,  ils avaient

du patrimoine immobilier pour se protéger à la retraite.  Mais c’est tout.  Donc un patrimoine qui,  aujourd’hui encore,  a quelques dettes, etc.  et sur lequel on gère avec ma mère,  mais sur lequel on rachète pour faire fructifier.  Et donc le premier conseil que m’a donné Régis,  qui était marchand de biens et qui avait une vie vraiment extraordinaire,  donc très différente de ce que j’avais l’habitude de voir,  on va dire.

Lui, il m’a dit,  si tu veux réussir en tant que marchand de biens,  il faut que tu saches pourquoi les gens achètent,  qu’est-ce qu’ils achètent,  où est-ce qu’ils achètent.  Parce que l’objectif d’une opération,  en fait,  on le verra peut-être par suite,  mais ça commence par la fin.  Et une fois que tu sais ce que les gens veulent acheter,  c’est très facile,  parce que c’est le métier d’agent immobilier,  de trouver qui est propriétaire et qui a quelque chose à vendre et pourquoi ils veulent vendre et à quel prix,  etc.

Et donc,  quand tu fais la réunion des vendeurs avec les acheteurs,  que tu fais les négociations,  forcément,  tu apprends le métier.  En plus,  c’est payé pour ça.  Et quand tu vas trouver un bien immobilier,  quand tu vas découvrir,  tu vas faire de la prospection,  tu vas savoir si tu peux le revendre,  à qui tu peux le revendre,  à quel prix tu vas pouvoir le revendre,  parce que tu connais ton métier et ton secteur.  Donc,  du coup,  j’ai fait agent immobilier en partant de zéro et sans argent.  D

‘accord.  Si je récapitule,  parce que moi,  je connais un petit peu ton histoire,  mais les gens,  je ne sais pas si ils ont bien compris.  En fait,  ton objectif dès le départ,  c’est d’être marchande bien pour faire comme ton pote régisse.  Et sur les conseils de ton pote régisse,  tu as voulu le step intermédiaire,  c’est agent immobilier.  Exactement.  Commencer par l’immobilier.  Exactement,  ce qui t’a apporté, j’imagine,  des connaissances, comme tu l’as dit,  pourquoi les gens vendent,  pourquoi les

gens achètent.  Il y a des leçons de psychologie du vendeur,  psychologie de l’acheteur,  tout un tas de choses comme ça.  Et pourquoi ? Parce que toi,  à la base,  j’imagine,  tu étais salarié dans la bourse,  dans la banque ? Non,  non, non, j’étais étudiant,  j’étais encore étudiant.  J’ai planté mes études à un mois de mon examen.  Ça fait plaisir,  ça fait plaisir à ma famille. Mes parents ont adoré quand j’aurais annoncé ça au repas.

Surtout que,  petite histoire,  en fait,  je suis parti en cours de licence  parce qu’à l’époque,  pour avoir la carte d’agent immobilier professionnel,  il suffisait d’un Bac plus 2,  d’un DEUG,  ça s’appelle le DEUG à l’époque.  Et pour avoir la carte de gestion,  à l’époque,  il fallait un DESS,  donc Bac plus 5.  Et très honnêtement,  je ne me voyais pas prendre des études de droit pendant encore trois ans.  J’étais dans ma troisième

année,  je galérais.  Vraiment, les études,  ce n’était pas fait pour moi.  J’avais déjà mis trois ans pour avoir mes deux premières années.  Déjà,  je ne savais même pas qu’on pouvait redoubler la fac.  Donc,  j’avais réussi cet exploit-là,  de redoubler la fac.  Donc,  je galérais bien.  Donc,  j’avais envie de partir.  Et en fait,  ils ont changé la loi,  avec la loi à l’ALUR, ils ont changé.  Et aujourd’hui,  la carte de gestion est avec un Bac plus 3.  Je serai resté un

mois de plus,  j’aurai ma carte de gestion.  D’accord.  Là,  il faut que je recommence tout à zéro.  Oui,  et oui,  parce que tu as un autre projet aussi dont il faut qu’on parle,  parce que ça peut intéresser des gens d’ailleurs.  Mais avant,  avant d’en parler,  je voudrais savoir qu’est ce qui a fait que… Parce que,  techniquement,  tu étais en train de faire tes études.  Tu étais sur le point déterminé et tu rencontres un Gus,  Regis,  qui est lui,  dans l’immobilier.  Qu’est ce qui fait que tu l’as suivi,  lui,  alors que t’aurais pu

rencontrer,  je ne sais pas,  Benoit,  je ne sais pas quoi,  le trader de Wall Street.  T’aurais pu le suivre aussi.  Qu’est ce qui… Pourquoi il y a eu une affinité entre vous ? C’est l’immobilier qui t’a appelé,  ça,  c’est quelque chose qui te…  Est-ce qu’il y a eu un appel,  je veux dire,  voilà,  qu’est ce qui a fait que, en fait ?  J’étais étudiant,  j’étais jeune et je pense que quand t’es étudiant et jeune,  t’es assez influençable,  donc c’est la personne que j’ai rencontrée.  Effectivement, j’aurais rencontré un autre,

quelqu’un d’autre comme un trader,  etc.  J’aurais peut-être continué dans la banque et voilà.  Mais du coup,  là,  c’est parce qu’effectivement, il était très sympathique.  C’était un gars adorable.  Il avait de très belles voitures. Et entre autres,  il se trouve que j’étais dans une association à ce moment-là qui a eu des problèmes de… Des problèmes dans l’association et qu’il a fallu liquider le patrimoine.  Et à ce moment-là,  je l’ai vu

négocier et c’était assez exceptionnel.  Donc,  il est allé voir l’immeuble.  L’immeuble, en fait,  ne l’intéressait pas vraiment,  mais ça,  c’est pas grave.  Et il est allé voir un de ses amis,  on a mangé au resto,  c’était sympa.  Vu de l’extérieur,  ça avait l’air d’être très sympa, le métier de marchande bien.  Puis,  on a négocié autour d’un repas,  d’un deal et moi, je lui ai amené l’affaire.  Lui,  il a regardé une demi-heure.  Il a appelé un copain,  on est allé manger au resto,

genre un gastro,  un truc comme ça,  un truc bien sympa.  Et en fait,  il a refilé l’affaire à son copain.  Et c’est le gars,  parce que c’était dans la Loire. C’était au-dessus de Lorette.  Donc,  j’ai donc qui part maintenant,  mais ce n’est pas grave.  Rive de gier ? Non,  un très beau village tout en haut de… Tout en haut et son

ami était à Saint-Chamond.  Et voilà,  et donc,  on est descendu à Saint-Chamond aux ambassadeurs et on a mangé là.  Et voilà,  et ça s’est fait dans la demi-journée. Et dans la demi-journée,  en fait,  le gars, il a fait une offre.  Et c’est lui qui a fait toute l’opération.  Et Régis a pris une partie du bénéfice.  Et toi, tu en as pris une partie aussi ? Non,  non,  non, non,  je suis vraiment… Non,  non,  mais Régis,  c’était un grand professionnel.  Il m’a donné beaucoup de leçons.  OK, donc il t’a travaillé,  il t’a

rien dit ?  Effectivement, un resto,  quoi.  OK,  alors déjà,  ça,  c’est un truc… J’ai envie de te dire comment ça se fait.  Tu t’es fait avoir ou…  J’avais rien négocié avant.  C’est abusé.  D’accord,  OK.  Mais alors,  du coup,  ça veut dire que,  sachant ça la première fois,  s’il y avait eu une deuxième fois,  tu aurais négocié quoi que ce soit avant de… Du coup,  oui,  après,  si j’avais une autre affaire à lui apporter,  j’aurais

été plus vigilant.  D’accord,  d’accord,  donc ça, c’est intéressant parce que… Est-ce que ça veut dire que… Alors déjà,  première chose,  ça veut dire que tu peux commencer dans l’immobilier et te faire déjà de bons billets en étant apporteur d’affaires,  si je comprends bien ? Alors,  je ne sais pas du tout comment c’est monté l’opération.  Je sais simplement que c’était un petit immeuble au milieu de la forêt.  Euh… Ça fait quand ça m’énervait de ne pas retrouver le nom.

Angaré,  il y a… Saint-Prier-St-Aurent,  Angaré. Saint-Prier-Angéré,  c’est à très côté de là-bas. Tout en haut de la montagne qui est très beau.  Et il y avait un petit immeuble et dedans,  ils ont fait trois,  quatre logements,  un truc comme ça,  au milieu de la forêt,  c’était sympa.  Voilà,  merci.  Ok.  Ça va bien,  maintenant que j’ai retrouvé le nom.  Saint-Prier-St-Angéré.  Et voilà,  et donc je ne sais pas combien ils ont fait de marge sur l’opération.  Je sais juste qu’il a pris un billet dessus.  Ok,

mais moi,  ma question,  c’était plus… Pour quelqu’un qui n’a jamais fait d’immobilier,  être accordeur d’affaires pour des gros poissons,  c’est quelque chose qui peut se faire.  Ça peut se faire,  bien sûr.  Ça peut se faire,  ce qu’il faut être intéressant.  Parce que ça,  c’est un truc que tu as déjà fait,  il me semble,  ça.  Ouais,  je le refais après.  Ah,  voilà,  ce que tu peux me dire.  Plus tard dans mon histoire,  plus tard dans mon histoire,  on va raconter après.  D’accord.  Et donc on va raconter après très bien.  Et après,  pour la suite de l’histoire avec Régis,  donc toi,  tu ne sais pas du tout comment

ça s’est passé. T’as eu aucun chiffre,  rien du tout,  ça passe aux oubliettes.  Une opération de marchande,  c’est que c’est long.  Et donc, entre temps,  j’avais pris ma décision de quitter la fac pour aller faire de l’immobilier.  Je suis allé le voir.  Je lui ai annoncé la bonne nouvelle.  Et il m’a gentiment dit d’aller voir ailleurs parce qu’il n’avait pas temps de me former.  Donc, pendant qu’il faisait l

‘opération,  moi,  j’étais dans une autre agence immobilière à Caluire,  Logis Direct,  et j’étais en train de travailler à faire mes armes sur le terrain.  Ouais,  étage.  Si c’était mieux,  je le voyais une fois tous les mois ou à peine,  je le voyais rarement.  D’accord.  C’est une opération qui m’est un peu sortie de la tête.  OK.  Et c’est quoi le profil du mec parce que moi,  je sais qu’en tant que marchand bien,  mes apporteurs d’affaires,  moi,  je veux surtout qu’ils soient payés,  mes apporteurs d’affaires. Et pourquoi ? C’est quoi son profil ? Comment ? C’est quoi ça m’énerve de

penser ? Parce que c’est un peu spécial.  En tant que marchand bien,  tu vis parce que tu as des apporteurs d’affaires.  C’est ça le business, en fait.  Oui,  oui.  Après,  lui aussi,  parce que ça lui arrivait même des fois de bien payer.  J’ai suivi sur quelques opérations qu’il faisait.  Entre autres,  il en avait une près de chez moi à Perrache.  J’ai écouté,  mais après,  lui aussi,  il partageait rarement ses opérations, rarement ses chiffres,  jamais connu ses chiffres,  sauf

le nombre d’appartements,  des trucs comme ça,  mais des trucs à ses bateaux  qui ne permettent pas de savoir la vérité qu’il y a derrière.  À part ses voitures,  je connais une partie de sa collection parce qu’on a fait des voyages ensemble,  mais c’est tout.  Le pourquoi du comment,  je ne sais pas comment ça s’est passé. OK,  OK,  alors du coup,  ça fait partie.  C’est l’histoire de la grenouille du scorpion.  Je ne sais pas si tu

la connais.  Ah,  ça me parle.  C’est un scorpion qui veut traverser une mare et qui demande à la grenouille de la mettre sur son dos et de traverser.  Et la grenouille lui dit jamais de la vie.  Tu vas me piquer,  je vais mourir. Je ne suis pas folle,  tu vas monter dessus.  Et le scorpion assiste en disant,  mais si,  je ne suis pas bête.  Si jamais tu meurs,  je tombe dans l’eau et je meurs.

C’est donc jamais de la vie,  je vais te piquer.  Bien évidemment qu’on a un intérêt commun de traverser cette mare ensemble.  Et donc,  tu peux me faire confiance.  Jamais,  je ne te ferai,  jamais je vais te piquer.  Et après de longues négociations,  la grenouille accepte.  Et donc,  le scorpion monte sur le dos de la grenouille et elle commence à traverser.  Et au bout d’un moment,  il pique la grenouille.  La grenouille meurt et elle lui fait,  mais pourquoi?  Et lui répond,  parce que.

Et voilà,  ils meurent tous les deux.  Et c’est un peu ça,  c’est que de temps en temps,  dans l’immobilier,  il y en a qui ne peuvent pas t’empêcher de te piquer parce que voilà,  c’est le monde,  ils sont comme ça.  Ok,  ça me parle encore de faits très récents.  Je t’en parlerai plus tard.  Et alors,  du coup,  logis direct,  donc toi,  c’était ton agence à toi ou tu étais déjà au sein d’une agence?  Non, logis direct,  je suis allé pour apprendre.  C’est en tant que commercial,  je sens rien.

Donc,  Caluire,  qui est un secteur que je connais pas du tout et qui est un peu loin.  Pour ceux qui voient à peu près,  je suis dans le deuxième appareil chez Caluire. C’est un peu un peu excentré.  Et voilà,  je suis allé, je suis allé faire mes armes là bas.  En fait,  tout simplement,  logis direct,  c’était des gars qui avaient monté ça  un peu un peu au Far West,  il y avait 70 commerciaux.  Ils avaient 7 agences,  dont l’une des agences les plus grandes de France,  je crois.

Donc voilà,  donc c’était,  enfin,  voilà,  ils recrutaient n’importe qui.  Donc ils disaient oui à tout le monde.  Donc ils m’ont dit oui,  quoi.  Ils faisaient marchande bien, probablement.  Non,  ils n’étaient pas marchands de bien,  à un moment.  D’accord,  des agents immobiliers,  d’autres escrocs,  alors.  Ouais,  non,  mais enfin, ils n’étaient pas pro, etc.  Et en clair,  ils disaient oui à tout le monde.  On avait qui faisait leurs chiffres,  c’était bien.  Ceux qui ne faisaient pas leurs chiffres,  ils s’en foutaient.  Et puis,  basse ça.  Ce qui en soit, ce qui en soit,  ce qui en soit n’est pas tellement déconnant,  parce

que si tu ne fais pas tes chiffres,  c’est que tu ne bosses pas, en fait.  Oui, mais tu n’étais pas formé.  Alors voilà,  c’est que tu n’avais zéro formation. Moi,  j’ai été formé en 30 minutes.  Ouais,  le directeur d’agence,  qui n’est pas le patron,  a pris mon papier,  le mandat et m’a dit voilà,  donc toi,  tu remplis,  tu dois faire attention à ça,  à ça, à ça, à ça, à ça, à ça.  Toutes les cases à remplir.  Tu fais signer là, machin,  tu me ramènes le papier.  Et maintenant,  casse toi,  voilà, prends des flyers et vas faire

les boîtes aux lettres.  C’est chaud,  c’est chaud,  il n’y a plus d’attente.  Voilà,  donc tout ce que tu parlais tout à l’heure, ce que j’ai appris dans le monde de la transaction,  c’est justement quand tu as une offre,  déjà un, pourquoi un acquéreur va faire une offre ? Et après,  comment tu négocies avec le propriétaire pour qu’il accepte l’offre ? Toute la psychologie du vendeur.  Pareil pour ce qu’il va donner à toi ou à un autre son bien à vendre.  Ça,  c’est un truc qui

est super intéressant et dont on ne parle strictement jamais.  C’est l’intérêt de l’agent immobilier dans une transaction.  Il y a beaucoup de gens qui disent que l’agent immobilier, c’est le porte-clé.  Et bon,  techniquement,  c’est vrai,  mais c’est très loin d’être que le cas,  parce que comme tu viens de le dire,  l’agent immobilier,  c’est celui qui va faire apporter,  qui va faire passer la pilule.  Et il y a une phase psychologique qui est super, super importante.  Et je vois encore régulièrement des vidéos YouTube ou des mecs qui se

disent  il faut faire l’ascenseur émotionnel,  donc tu lui dis que son bien est très,  très bien.  Il y a un intérêt,  mais il a des défauts.  Tu lui sabres le prix.  Donc là, il a le moral dans les chaussettes.  Et puis après,  tu joues avec ses émotions.  Et il y a des gens qui essayent de faire passer ça comme ça dans la négociation.  Alors que c’est déjà toi, qu’est ce que tu en penses de ça?  Qui vont se remettre un coup de fusil?  En fait,  ça dépend de la c’est pour ça qu’il faut vraiment connaître la personne.  T’as deux types de personnalité,  on peut résumer un peu sur le

prix.  Mais il faut faire attention,  ça vient surtout des origines.  Donc, concrètement,  t’as les marchands de tapis.  Le fait que si jamais tu négocies pas,  c’est que tu es quelqu’un de faible.  Donc,  tu seras pas bon ou t’as pas les couilles,  t’as pas le courage.  Donc, ils vont fortement te sortir un prix exorbitant pour que tu négocies.  D’accord?  C’est dans leur culture.

T’as tous les autres qui représentent 99% du monde qui ont des causes spécifiques.  Je vais donner un exemple.  Derrière toi,  tu as ton mur qui est peint en bleu avec une plante.  Tu l’as peint en violet,  tu n’as pas fait un tableau de chasse ou un truc comme ça.  En fait,  chez soi,  la maison,  on reviendra plus sur la vente, mais

la maison,  c’est ton identité à toi.  C’est là où tu as élevé tes enfants.  C’est là où tu te représentes.  T’aimes faire ta déco à toi.  Tu vois ce que je veux dire?  C’est ton identité.  Et surtout,  en fait,  quand t’as différents types de personnalités.  Et moi,  en visant un bien immobilier,  je sais quel est le type de la personnalité.  Je vais te donner plusieurs.  On va faire trois.  Moi,  je le mets en trois catégories pour que ça aille vite.  Sécurité,  confort,

c’est le son K.  Donc sécurité,  confort.  Tu vas venir chez eux,  ça va être nickel propre.  Tu rentres chez eux.  La première chose que tu vas observer,  c’est qu’ils n’ont pas de chaussures et que c’est tout propre.  Que si tu rentres avec tes chaussures,  tu es mort.  En tout cas,  le fait de proposer d’enlever tes chaussures,  tu verras que déjà,  tu as gagné plus d’hippo.  C’est leur petit confort.  Tu rentres chez eux dans leur intimité. Et tu as tout ça autour.  Et ça,  en clair,

il faut le choper à la porte.  Orgueil argent,  je reviendrai après.  Tu as une nouveauté sympathie.  C’est les gens qui aiment bien les autres,  qui aiment bien  les gadgets,  etc.  Quand tu vas rentrer chez eux,  tu vas voir plein d’images,  de photos,  d’anniversaires,  d’amis,  etc.  Une des premières choses qu’ils vont proposer,  c’est l’apéro.  C’est de boire quelque chose,  etc.  C’est tout juste s’ils ne te mettent pas la main sur l

‘épaule,  etc. qu’ils tutoient et voilà.  Donc, c’est des gens très cordiaux et voilà.  Et l’autre,  c’est Orgueil argent.  Ils aiment avoir le pouvoir  être… Voilà.  Et donc,  généralement,  tu vas voir, par exemple,  des coupes chez eux.  Ils vont montrer qu’ils ont réussi. La photo,  soit de eux,  soit de leurs enfants qui ont gagné Tellcross.  Et puis,  aujourd’hui,  plus qu’avant,  avant,

on donnait une coupe qu’à celui qui gagnait vraiment la course.  Maintenant,  on en donne même aux participants.  Donc,  tu vas arriver chez eux,  ils ont 50 médailles.  Ouais,  ça fait du sens.  Voilà.  Bon,  je sais un peu,  mais c’est ça.  Et donc,  déjà,  là,  les personnes négocient pas pareil.  Et donc,  c’est leur identité,  la manière dont c’est. Cette identité-là, ça s’attache à la valeur.  Donc,  le prix qu’ils mettent,  en fait,  c’est pas le prix scientifique  qu’ils ont réussi à faire,  etc. Généralement, c’est un

prix émotionnel.  Et donc,  c’est ce qu’on appelle les deuils.  Mais ça veut dire que c’est leur personnalité.  En clair,  tu rentres chez eux,  tu dis que c’est moche.  Tu les avais que c’est,  même si c’est moche.  Mais c’est quand même chez eux. Ils ont une certaine fierté,  etc.  Et c’est là où ils ont élevé leurs enfants.  C’est là où ils ont eu leur joie,  leur peine,  etc.  Sauf quand ils revendent un bien qui n’est pas à eux.  Et on parlera

des deuils juste après,  mais.  Et ça,  c’est important à comprendre.  C’est que, du coup,  si tu négocies leur prix.  T’es dans la merde parce que,  concrètement,  tu leur dis ils n’ont pas de valeur,  pas le bien immobilier.  Ce n’est pas le bien immobilier.  C’est eux qui n’ont pas de valeur.  Ils le prennent pour eux. Ils le prennent personnellement.  Et c’est toute la chose à négocier.  Il faut savoir.  Et donc,  c’est là où j’en viens au troisième élément.  On ne vend pas un bien immobilier pour se faire plaisir.

Le vendeur vend un bien immobilier parce qu’il a un besoin.  Il a quelque chose.  Et c’est ce qu’on appelle dans la vente un deuil.  On vend parce qu’on doit se séparer de là où on est.  Donc, forcément,  c’est un deuil.  Donc après, il y a plusieurs raisons.  Il y en a une qui est bonne. Il n’y en a qu’une.  En fait,  toutes les autres sont malheureuses.  C’est la famille s’agrandit.  Donc,  on a besoin d’une chambre de plus.  Donc,  la famille évolue.  Mais les autres,  c’est je divorce.  Donc, concrètement,

l’appartement où le bien immobilier me rappelle  le conjoint,  la guerre,  les emmerdes,  etc.  Ou le regret,  le regret d’avoir eu.  On voulait créer une vie de famille.  Enfin, si on s’est marié,  c’est qu’on voulait faire quelque chose en commun,  etc.  que du coup,  ce projet est mort.  C’est un peu comme,  voilà.  Besoin d’argent.  T’as fait failli,  t’as été licencié ou un truc comme ça,  donc tu dois partir.

Dans le changement de famille,  tu as aussi si l’enfant est parti et donc, ils veulent plus petit.  Donc,  ça,  voilà.  Après,  mais t’as la vie,  yes.  Donc,  t’es vieux,  ta maison avec cinq chambres,  t’en as plus besoin. Tu vas aller dans une épave.  Donc, concrètement,  c’est à dire,  c’est de tourner une page de ta vie.  Donc, c’est aussi un deuil.  Et puis, t’as le deuil vraiment physique,  c’est à dire t’es rét de l’appartement de tes parents qui sont morts.  Et voilà,  et donc,  tu dois vendre la partie émotionnelle.  Tu

dois enterrer une deuxième fois tes parents.  Du coup,  on est sur des charges émotionnelles  extrêmement fortes entre la déco que tu as faite, avoir élevé tes enfants ici et un deuil.  Tu arrives en disant,  oui,  ton truc,  mais en fait,  la chambre, elle n’est pas assez volumineuse.  Et en fait,  la personne n’entend pas.  Oui,  ça,  c’est effectivement.  Alors,  ça,  c’est un truc que j’ai déjà vu plusieurs fois.  Moi,  mon

approche de négociation,  en général,  je pense les questions habituelles.  Donc,  pourquoi Yvan?  L’idée,  c’est de savoir dans quel état général et dans quel état psychologique est le vendeur?  Est ce que est ce qu’il est pressé?  Est ce qu’il a besoin d’argent ou est ce qu’il s’en fout?  Il a fait ça un agent parce qu’il ne veut pas s’en occuper.  Il n’a pas besoin de fric.  Bref,  et en fonction de ça,  mais c’est vrai que c’est plus facile quand t’as la personne en face de toi.  Mais en fonction de ça,  tu peux arriver à déterminer comment il va falloir

négocier,  en fait,  tu vois,  si c’est quelqu’un,  un investisseur qui cherche,  bah, tiens,  typiquement,  un investisseur qui cherche à arbitrer, pas tirer sur plus gros.  Eh ben,  ça peut avoir énormément de sens de négocier dans une certaine latitude.  Mais derrière,  d’apporter une garantie,  tu vois,  la fameuse garantie et pas de financement, tu vois.  Ça,  c’est un truc qui peut très bien marcer.  Alors,  dans ce que tu m’as dit,  là, les exemples que tu m’as donnés,  là, c’était principalement des propriétaires habitants.  Oui, quand on est dans le cas

d’un propriétaire investisseur,  c’est à dire un propriétaire comme toi et moi qui a acheté un appart,  qui a mis un legataire et qui revend. Oui.  Dans quel type de profil on est  et si on est dans un de ces types de profils-là,  en fait,  et voilà.  Donc,  ce que je parlais tout à l’heure,  c’était, il y a différents types de profils de personnalité.  Ce que j’ai fait,  sécurité,  confort,  orgueil,  argent,  nouveauté,  sympathie.  C’est le premier,  c

‘est savoir où il est.  D’accord ? Oui.  Et après,  savoir où il est, ce qu’il veut profondément.  Et une fois que tu sais ce que tu veux profondément,  tu bâtis ton offre en fonction de ça.  Étonnamment, étonnamment,  on croit qu’il y a beaucoup de orgueil, argent dans le monde de l’immobilier.  Ce n’est pas vrai.  Ce n’est pas forcément vrai.  Il y a beaucoup de nouveauté sympathie.  Beaucoup de gens qui font par leur relationnel,  par amitié et qui sont tombés là-dedans parce

qu’ils ont connu quelqu’un qui les a poussés.  Ils ont fait leur première affaire,  etc.  Et du coup,  nouveauté sympathie,  c’est ce qu’il y a de le plus facile à négocier parce qu’ils accordent facilement leur confiance et où tu peux avoir la plus grande latitude de négociation.  Et moi,  quand je négocie avec des nouveautés sympathie,  c’est assez facile de mener des deals parce que souvent,  on va être au-delà de des simples chiffres.  J’ai donné la plus belle

opération que j’ai faite.  La plus belle opération que j’ai signée.  Malheureusement,  les écolos sont passés par là et ils m’ont niqué l’opération.  Mais concrètement,  la personne…  J’avais aucune… J’étais un signifiant.  J’étais juste un petit marchand ambitieux et travailleur.  Et en fait, il se voyait en moi

parce que lui était quelqu’un d’ambitieux,  travailleur,  qui a commencé sans rien,  etc.  Et donc, il a voulu m’aider,  me donner ma chance.  On a tous les deux perdu sur le coup.  Voilà,  mais tu vois,  c’est ce facteur psychologique.  Et du coup,  j’ai pu négocier des trucs en moins le prix.  Par contre, j’ai pu négocier des conditions.  J’ai encore relu l’autre jour avec un ami. Même moi,  en relisant,  je me

suis dit,  mais comment il a pu accepter ça?  J’avais vraiment poussé le bouchon très loin et il a tout accepté.  Et tout ça parce que tu disais qu’il s’est reconnu en toi.  Ça,  c’est un truc aussi qu’on voit,  qu’on ne parle pas beaucoup,  en fait.  Mais à quel point l’immobilier,  c’est lié à la personne,  en fait.  C’est lié à toi,  ton identité,  le charme que tu as et le charme.  Et ta manière d’enrober les choses,  en fait,  parce que…  Après,  en fait,  il y a du travail de la connaissance.  Je vais donner

un… Le gars,  il est propriétaire d’un empire.  Il a 167 salariés,  20 magasins à travers la France.  Il bosse comme un malade de 8 heures de matin à 8 heures du soir.  Et on le présente.  Je vais dans son bureau et dans son bureau,  on a tenu un quart d’heure.  Et en un quart d’heure,  on n’a pas dû faire plus d’une phrase.  Je t’assure,  c’est… Tous les minutes,  il y avait quelqu’un qui… Son téléphone qui sonnait,  quelqu’un qui rentrait,  qui demandait

quelque chose,  il répondait,  machin,  etc.  Donc,  c’était très compliqué de discuter.  Il me donne quelques éléments pour que je puisse faire…  Pour que je puisse réfléchir,  mon offre,  etc.  Et du coup,  je lui ai dit,  je prends le congé,  parce que déjà un quart d’heure,  c’est long.  Je sens qu’il a envie de me foutre la porte, quand même.  Et là,  je lui fais,  est-ce que je peux revenir avec 2, 3 questions,  2, 3 offres,  je réfléchis,  etc.  Il me fait,  bah oui,  passez comme vous voulez.  Maintenant,  vous me connaissez,

vous passez dans le bureau et puis on discute.  Là,  je lui dis,  oui,  mais je n’ai pas beaucoup de temps.  J’aurai un peu de temps ce samedi matin.  Je t’assure qu’à ce moment-là,  je vais être imposé,  c’est un peu comme si il avait eu un orgasme.  Le mec,  il s’est détendu et il a fait,  ah oui,  volontiers.  Le samedi,  en fait,  comme tout le monde,  enfin,  je savais que son entreprise était fermée.  En fait,  les patrons,

du moment que leur entreprise est ouverte à fermer,  ils sont harcelés surtout par leur salarié,  par leurs clients,  etc.  Donc, si tu veux avoir un patron,  c’est soit le week-end,  soit le matin avant 8 heures,  soit le soir après 20 heures.  Et d’ailleurs,  tout le long des affaires,  quand on était en train de négocier, il m’appelait dans sa voiture à 8 heures du soir.  Et en fait,  ce que je lui ai montré là,  en disant,  est-ce que samedi matin,  je peux,  je lui ai montré,  un, que j’étais un travailleur,  que je ne faisais pas les 35 heures,

que j’y allais le week-end,  que deux, je m’adaptais à lui et que trois, j’avais compris que c’était un chef d’entreprise,  qu’il n’avait pas le temps de la journée,  qu’il y avait autre chose à gérer et que là,  il avait un problème à résoudre et que j’allais m’adapter à son problème et que j’allais venir quand lui,  il avait du temps et quand lui,  il avait l’esprit disponible. Et le samedi matin,  je suis arrivé,  alors ça,  tu me connais moins bien,  mais tu es venu quelquefois à mon bureau,  donc avec des chouquettes pour les deux secrétaires qui étaient là.  Et voilà,  et on a

passé,  du coup,  au lieu de discuter un quart d’heure,  on a discuté jusqu’à,  ouais,  genre 13 heures, un truc comme ça.  Parce qu’au bout d’un moment, il a pris son téléphone et il a fait,  oh,  ma femme est en train de m’engueuler,  il faut qu’on parte.  Voilà,  ça devait être trois fois que sa femme l’appelait pour lui dire que le repas était prêt ou un truc comme ça.  Il disait bon,  il avait du monde à la maison et il l’a appelé,  il fait non, mais je prends une bouteille de vin et j’arrive et voilà,  du coup,  on a terminé l’interview en 30 secondes, quoi.  Ouais,  ok.  Bon,  ça a été bon,  on se revoit samedi prochain,  revient

à 9 heures et voilà.  Vous avez remis ça un samedi prochain?  Ah ouais,  quatre samedis de suite.  Quatre samedis de suite?  Bah oui,  tu ne crois pas,  attends,  il faut donner contexte. J’étais en train de négocier sept immeubles dans Lyon.  Donc,  je n’avais pas négocié,  je n’avais pas fait une offre.  Et puis,  on était,  je ne sais plus,  on était à 30% trop cher.  Donc,  ce que j’ai dit tout à l’heure est vrai.  Je n’ai pas balancé un prix dans sa gueule comme ça,  en sachant que le prix était trop cher.  Donc,  on y allait

étape par étape pour arriver au prix que je voulais,  moi.  Ok.  Et entre les étapes,  c’était ça,  je ne peux pas.  Est-ce que vous, vous pouvez faire ça en échange pour moi et trouver un point d’accord?  D’où les conditions XXL.  Une vraie négociation. Et d’ailleurs,  on a signé le dernier immeuble qu’on a signé  parce que c’était en plusieurs étapes.  C’était le 23 novembre, décembre,  un truc comme ça.

C’était juste avant Noël.  Ah oui.  Genre,  on était le dernier rendez-vous avant Noël.  Ils étaient en train de s’échanger des bouteilles de vin et des bûches.  Et ils étaient en train de parler de se dire « Merde,  je suis en retard pour le repas,  pour le réveillon.  » C’était assez sympathique.  Ok,  ok,  ok.  Donc,  en fait,  je pense que c’est pour ça aussi qu’il a bien matché avec toi.  C’est parce que tu répondais.  En fait,  tu t’es adapté à ces problématiques, en fait.  Tu vois, quand tu me disais que de 8h

à 20h,  c’était impossible,  il était bouquet.  C’était téléphone,  salarié,  croissant,  truc,  machin,  etc.  Toi, t’arrives,  bon,  écoutez,  on se calme le samedi matin. Vous serez plus tranquille.  Moi,  j’aurais eu le temps de bosser.  Je prépare le dossier et on échange un petit peu.  On discute,  quoi.  Ok,  et ça,  c’est un truc,  vas-y.  Non, c’est un truc parce que tu l’analyses,  tu le sais.  Mes parents étaient commerçants,  donc j’ai vu ce que c’était que d’être son prof chef d’entreprise.  Moi,  j’ai mes entreprises,  je vois ce que c’est.  Il a

démarré sans rien.  J’ai démarré sans rien.  En fait,  on se comprend aussi. C’est aussi beaucoup plus simple de discuter avec des gens qui sont comme toi.  Comme ça,  tu te comprends plus facilement.  Mais effectivement,  il faut avoir fait ce travail d’analyse.  Et si je lui proposais le samedi matin,  c’était pas pour rien.  Ok.  Et est-ce que au niveau… Parce que tu dis que tu as fait une sacrée négo.  Est-ce que sans donner trop d’informations,  mais juste suffisamment,  histoire que les gens

puissent se donner une idée de marche ou bien.  Alors après,  si tu donnes l’info,  c’est pas systématique à tous les deals.  Mais est-ce qu’on peut avoir une idée à peu près en pourcentage ou en relatif de combien tu as acheté le truc par rapport à la valeur  ou peut-être que tu veux pas le donner,  je ne sais pas.  Combien j’ai acheté le truc ? À combien par rapport au marché ? C’est-à-dire ? Eh bien,  mettons,

le marché,  combien ils se vont en mille le mètre ? Toi,  tu l’as négocié à 700… Bref, t’as le droit de pas le dire,  je veux pas te mettre dans l’embarras par rapport à ça.  Non,  en fait,  il faut expliquer.  Il y avait des biens à Iculi,  il y avait des biens dans le 8ème et Neuville.  Donc il y a plusieurs prix.  À Neuville,  l’immeuble avait cramé.  Il était en insalubrité.

Il y avait la taxe d’insalubrité et en fait,  il devait le céder rapidement.  Voilà,  à Iculi,  pareil,  la moitié des hésites d’appartement étaient vides.  8ème aussi,  il était en 4G,  etc.  Il y avait beaucoup de facteurs qui faisaient que l’appartement était une bonne affaire.  D’accord.  Ok.  Mais concrètement,  pour un truc qui était facile à reconnaître,

après,  je précise quand même,  malheureusement,  je me suis finie l’opération.  La mairie est venue et après en T1.  Sinon,  j’aurais fait vraiment une affaire énorme.  Sur Iculi,  il y avait quatre immeubles.  Sur les quatre immeubles,  il y en avait 60%, c’était de l’immobilier commercial.  Et concrètement,  j’ai acheté un rendement de 7%.  Et moi,  j’ai revendu une foncière sans aucune condition de financement

à 5%.  Oui,  ça te fait 2% pour toi.  Oui,  ça fait quelques milliers d’euros.  Quelques milliers,  on est à Lyon.  Sur Iculi,  c’était la BNP,  c’était des loyers qui étaient… Franchement,  déjà,  les loyers étaient… J’ai halluciné quand j’ai vu les loyers.  Ah, ils étaient chers ? Ah,  bah… Ils étaient… Alors, c’était étonnant parce qu’ils n’avaient pas tous le même prix au mètre carré.  Mais surtout, je me souviens de

l’auto-école.  Elle avait un prix de place Bellecour.  Mais enfin, comment ils faisaient pour payer l’auto-école ? Parce que l’auto-école,  ce n’est pas… C’était tout petit.  Au prix au mètre carré,  c’était horriblement cher.  Mais elle avait, je ne sais plus,  11 ou 15 mètres carrés,  un truc comme ça.  Elle avait juste une pièce.  Elle payait combien de loyers ? Je ne me rappelle plus.  Une fourchette plutôt 500 ou plutôt 2000 ? Ouais,  2000 et… Non,  3000 au moins,  un truc comme ça.

Non.  Non,  c’était… 3000,  ça fait 300 euros le mètre carré. Oh ! Oui,  c’est ça.  On en était à 270 euros du mètre carré.  Oh, c’est chaud.  Ah ouais,  quand même.  Et pourtant… Oui, c’est ça.  Ça devait être ça.  Vous en avez trois ou quatre mille euros.  Et pourtant,  quand tu réfléchis,  une auto-école,  alors je ne connais pas trop le business modèle des auto-écoles,  mais je pense que les moniteurs, les moniteurs,  ce n’est même pas des salariés.  Ça doit être des contrats de temps,  des…

comment ça s’appelle ? Des auto-entrepreneurs.  Donc, techniquement,  tu les payes que si tu les fais bosser. Donc,  ce n’est que de la marge.  Donc,  si tu bosses comme ça et que tu as un bon business et que tu te rends pas mal,  à mon avis,  c’est peut-être pas si déconnant que ça,  en fait,  c’est peut-être pas si déconnant que ça.  Je ne sais pas le business modèle des auto-écoles,  même si j’ai une autre auto-école en locataire,  mais voilà,  il y avait une boulangerie aussi qui avait un bon

voilier.  J’avais une autre question,  c’était par rapport aux écolos,  les écolos,  alors ça,  bon,  moi,  je n’aime pas trop parler politique en général sur la chaîne,  mais à un moment,  il faut aussi dire la réalité telle qu’elle est.  À Lyon,  on a les écolos depuis un petit moment et sans être de jugement ou quoi que  Moi,  je m’en fous,  je tâche de rester professionnel,  mais c’est vrai qu’on a énormément

de promoteurs,  des marchands de biens qui ne restent pas,  qui ne font plus de business à Lyon,  en fait,  alors que tu pourras parler mieux que moi,  peut-être, mais je sais qu’on en parle souvent,  ça commence par un F,  Lyon,  ils ne regardent même plus Lyon.  Donc oui,  après,  on a des fous,  des gens qui sont tarés et en le cas,  j

‘en ai été des victimes,  c’est à dire des gars qui se disent,  les marchands de biens et les promoteurs,  c’est tous des gens de droite,  on va leur planter leurs affaires,  ils ne vont pas faire de business,  ils vont faire faillite.  Effectivement,  j’ai fait faillite,  alors par contre,  moi,  j’ai quand même liquidé,  j’ai viré 6 personnes,  j’avais 6 salariés.  Tu te souviens de mes bureaux,  il n’y a plus personne,  je n’ai plus de bureaux,  je n’ai plus rien,  j’ai des dettes.  Et

derrière,  ils ont des objectifs de rénovation du patrimoine,  de faire 10 000 logements,  sauf qu’ils interdissent aux promoteurs de construire,  ils interdissent aux marchands de biens de rénover,  donc aujourd’hui,  les gens peuvent regarder,  à moins de 1000 euros,  c’est dur de trouver un logement à Lyon à louer,  tu trouves un T2 au fin fond de Villeurbanne,  il y a une crise de tension,  on est dans les premières vides de tension en termes d’immobilier locatif.

Je confirme,  et il y a un autre truc aussi,  c’est peut-être toi qui m’avais raconté l’OP d’ailleurs,  il y avait eu,  je ne sais plus qui  vendait, mais il y avait un gros propriétaire,  je ne sais plus s’il était un bailleur, un bailleur social,  ou une grosse foncière,  ou un gars en physique,  mais qui vendait un bien.  Le bien, il s’était vendu très très cher aux alentenus,  plus de 10 millions,

entre 14 et 17,  je sais ce n’est pas une fourchette,  c’est un râteau.  Ça par contre,  c’est dans la presse,  les gens peuvent aller chercher,  c’est la première opération que les écolos de Lyon ont présenté,  c’est un immeuble Lyon  6ème,  rue Criqui,  si ma mort est bonne,  rue Criqui,  rue de tête d’or,  un immeuble des années 80,  entièrement loué.  Je rappelle qu’en France,  il y a des baux d’habitation,  on ne peut pas virer les locataires,  il y a du

droit quand même un petit peu,  et ils ont présenté,  et le bien était à 13 millions,  et en fait la mairie n’a pas le droit de garder les biens immobiliers qu’elle présente, donc il faut qu’elle trouve un bailleur social derrière.  Elle a mis un an à trouver un bailleur social,  et le bailleur qui a racheté,  a racheté pour 6 ou 7 millions d’euros,  donc concrètement les Lyonnais ont perdu entre 6 et 7 millions d’euros dans l’histoire,  pour un immeuble qu’on ne pourra jamais passer en social,  parce qu’il est loué,  et qu’en plus c’est du

standing.  Alors pour ce qui s’appelle le 6ème, c’est un des arrondissements les plus huppés de Lyon.  Le plus huppé,  ce n’est pas les bourgeois,  mais il faut avoir un peu de blé pour habiter là-bas.  C’est là où à l’époque on était sur 10 000 euros le mètre carré,  et en plus c’est proche du pari de la tête d’or,  donc c’est le meilleur.  Et alors du coup,  si on veut revenir,  c’est des bourgeois,

vous ne pouvez pas les virer,  c’est des locataires.  C’est ça,  mais l’intérêt économique est nul derrière,  c’est complètement con de faire ça,  parce que le promoteur,  c’était quoi ? C’était un promoteur ou un marchand qui achetait ? Non,  c’était une foncière,  parce qu’ils achetaient même pas 2% de rendement,  c’est que dalle.  Oui,  donc le truc c’est que la foncière elle achetait,  mais derrière la foncière elle a dit cash,  donc l’argent le fait tourner,  donc derrière elle va réinvestir pour créer des logements,  pour développer d’autres trucs,  et pour répondre

à la crise des logements en France.  Et il y a cette espèce de climat dans le pays qui est une véritable catastrophe et qui fait que les promoteurs et les marchands,  c’est clair qu’à Lyon,  je pense que c’est pareil partout où il y a les écolos,  d’ailleurs partout où il y a les mères,  on va pas se mentir.  Et alors si on revient,  moi ce qui m’intéressait un petit peu plus c’était la suite de ton histoire.  Alors je sais qu’on va pas tarder à s’arrêter,  il te reste combien de temps là ? Oui.  Ah ça passe vite,  ça passe vite. Ça passe vite, un peu de temps,  allez

allons-y.  C’était la suite,  donc Logi Direct,  comment ça s’était passé en fait ? Est-ce que tu peux nous raconter tes premiers deals,  des choses comme ça,  ou peut-être pour une prochaine fois peut-être ? Pour une prochaine fois,  ouais non mais Logi Direct après j’ai fait des affaires,  enfin voilà,  Brigitte est revenue dans l’affaire,  on va juste revenir,  parce que tout à l’heure il y a une question que j’ai reportée,  tu disais est-ce qu’on peut apporter un deal à

un marchand de biens ? Moi ma première opération de marchand,  le petit détail que Brigitte avait oublié de me préciser,  c’est que quand tu fais un genre immobilier,  t’as des revenus en temps de si,  d’accord ? Tu fais des transactions, t’en fais pas,  etc.  Voilà, t’as pas de salaire.  Il va voir une banque et lui dit,  il faut me prêter quelques centaines de milliers d’euros,  voire un million d

‘euros pour mon opération,  qui est super,  qui est nickel,  etc.  C’est compliqué,  d’accord ? Même si t’as le cash et donc en fait c’est ce qui m’est arrivé sur ma première opération qui était une division avec un permis de construire et la création de deux maisons mitoyennes.  J’avais le cash,  je suis allé voir les banques et concrètement ils m’ont tous dit non.  Et donc là,  il y a un autre marchand qui est très connu

sur Lyon,  qui est fort sympathique,  je l’appelle en disant,  est-ce qu’on pourrait pas prendre un café ? Parce que là,  je suis dégoûté, etc.  Est-ce qu’on peut prendre un café ? Il me dit oui,  on se voit à notre lieu de rendez-vous.  Il me parle pendant au moins trois heures parce que lui,  il a 40 ans d’expérience,  donc il fait pratiquement,  il fait de l’immobilier comme tertiaire,  c’est-à-dire des bureaux sur Lyon.  Et donc, il me raconte

toutes ces histoires,  etc.  Et à la fin,  il me demande comment ça va.  Je lui dis que je suis planté sur l’opération de Brom et là,  il a cette phrase fort sympathique, il me dit,  pourquoi on ne ferait pas l’opération ensemble ? Carrément ? Carrément,  alors qu’il ne fait pas d’habitation.  Et c’est là où j’ai compris qu’une opération,  c’est trouver l’opportunité.  Ça,  c’est un.  Et deux,  c’est réaliser l’opportunité.  Et tu n’es pas obligé de cumuler les deux.  Tu n’es pas obligé d’être expériment les deux.  Et que le deux,  les gens qui

veulent gagner de l’argent,  on a plein en France et dans le reste du monde.  Mais du coup,  tu peux trouver quelqu’un qui a du cash,  qui n’a pas le temps de trouver l’opportunité de la qualifier,  de travailler dessus et qui est prêt à s’associer avec toi.  Donc,  on s’associe ensemble.  Alors ça,  c’est un truc qui est super intéressant et je pense que c’est un sujet dont j’aimerais.  On parle la prochaine fois,  le prochain podcast,  le prochain interview,  prochain ce que tu veux.  C’est comment effectivement, comment en partant de rien,  on peut devenir marchands de biens,  même en

n’ayant pas de cash,  juste en ayant un minimum de temps,  en ayant une bonne paire de chaussures.  Avec une bonne paire de chaussures,  yes.  Déjà,  là,  on va faire un premier cadeau si tu veux bien.  En attendant la prochaine fois,  c’est s’ils veulent aller sur vivreimmo.fr,  il y a ma formation,  le bien immobilier gratuit,  donc qui cumule à la fois le bien,  comment ça s’appelle ? L’opération de marchands de biens qui me permet

de faire du cash et se constituer un patrimoine de manière gratuite.  Et j’ai rajouté  quand tu t’inscris,  tu reçois une formation de marchands de biens.  Déjà,  ils ont quelques bases sur le travail de marchands de biens et à ce moment là,  ils pourront aller plus loin sur comment on fait quand on n’a rien du tout pour pouvoir faire sa première opération.  On le mettra dans la description,  comme ça,  ce sera

publié.  Vivreimmo.fr,  tu me diras, tu me feras un petit paragraphe et je  sais que tu es quelqu’un de très pris,  de très pressé,  que l’on tente à beaucoup de valeurs.  Donc,  est-ce qu’on peut s’arrêter là pour toi ? Yes ! Ok,  c’est pareil, c’est ça,  nickel.  Bon,  écoute Albert,  je te remercie,  j’espère que ça vous a plu.  N’hésitez pas à mettre en commentaire si vous avez des questions éventuelles pour Albert,  ça servira à alimenter le prochain podcast.  Et puis,  je vous dis à la prochaine fois.

Merci beaucoup.