DPE : opportunités d'investissement en période de crise
CatégorieConseil Investissement Immobilier

DPE : chronique d’une catastrophe annoncée et comment en profiter – stratégies pour investir en période de crise

Aujourd’hui, on aborde la question du DPE. En ce moment, il y a beaucoup d’incertitudes à ce sujet. Les déclarations officielles se contredisent, ce qui crée de la confusion. Il semble que deux forces s’affrontent et mettent le marché de la location sous pression.

D’un côté, l’offre de logements à louer diminue fortement en raison des contraintes liées au DPE et des difficultés pour les propriétaires à effectuer des travaux pour améliorer la note énergétique de leur bien. De l’autre côté, la demande locative est en hausse car de nombreux ménages reportent leur projet d’achat en raison des difficultés d’emprunt. Cette situation entraîne une baisse de fluidité sur le marché et donc une raréfaction de l’offre.

Cela se traduit par un marché immobilier français de plus en plus tendu, avec moins d’options pour les locataires potentiels. Ces tensions inédites posent des questions sur l’évolution future du marché immobilier et ses implications pour chacun.

L’époque sans diagnostics médicaux

Il fut un temps où le dossier de diagnostic technique n’existait pas. Dans les années 90, les diagnostics commencent à apparaître pour sécuriser les acheteurs. Cela commence avec la Loi Carrez pour informer l’acheteur d’une propriété en copropriété de sa superficie exacte. Ensuite, différents diagnostics ont été introduits tels que le diagnostic amiante, le diagnostic plomb et l’état parasitaire dans certaines régions.

Le DPE est arrivé en 2006 et concerne non seulement les ventes immobilières mais aussi les baux de location et les nouvelles constructions. Il y a également l’état des risques naturels et technologiques ainsi que les diagnostics gaz et électricité.

D’autres diagnostics sont venus s’ajouter par la suite comme le diagnostic surface habitable pour les locations nues, qui diffère de la loi Carrez car il n’inclut pas certaines zones telles que les vérandas ou combles non-aménagés. Enfin, il y a eu l’introduction du diagnostic assainissement non collectif.

Au total, pas moins de 10 diagnostics ont été instaurés en seulement 15 ans.

Tous les aspects du DPE

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document important pour informer les acheteurs et locataires sur la consommation d’énergie d’un logement. La note, allant de A à G, est calculée en se basant sur les factures d’énergie des trois dernières années. Bien que certains diagnostics soient juste une formalité, ils sont obligatoires lors d’une vente ou location immobilière. Depuis 2010, l’affichage du DPE dans les annonces de vente ou de location est obligatoire et l’acheteur a le droit de demander tous les diagnostics avant la transaction. Il y a eu des tentatives pour rendre le DPE opposable en justice afin qu’il soit plus contraignant.

Le diagnostic de performance énergétique n’est pas fiable

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est critiqué pour son manque de fiabilité et d’objectivité. Des études ont démontré des écarts importants entre les classes énergétiques attribuées par différents diagnostiqueurs pour un même bien immobilier. Face à ces critiques, le gouvernement a mis en place une réforme du DPE en 2013 visant à améliorer sa transparence, sa méthodologie, la compétence des diagnostiqueurs et la fiabilité des logiciels utilisés. Malgré ces efforts, le DPE demeure sujet à controverse et peine à être pleinement reconnu comme un outil fiable de référence pour l’évaluation de la performance énergétique des logements.

Chasse aux fuites de chaleur

En 2021, le gouvernement annonce une nouvelle réforme visant à éliminer progressivement la location des logements classés E à G en raison de leur mauvaise performance énergétique. Désormais, la consommation énergétique devient un critère de décence et le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) devient opposable. Le nouveau DPE repose sur la méthode 3CL, prenant en compte les caractéristiques physiques du logement pour déterminer son classement. De plus, l’étiquette du DPE prend désormais en compte les émissions de gaz à effet de serre en plus de l’énergie primaire.

Le nouveau DPE reste peu fiable

Les nouveaux diagnostics de performance énergétique (DPE) sont loin d’être fiables, malgré les ambitions gouvernementales. En effet, une enquête a révélé que sur 7 maisons expertisées par 5 diagnostiqueurs, seule une maison a reçu la même évaluation de tous. Pour les autres, il y a eu des divergences importantes, allant jusqu’à attribuer des classes énergétiques très différentes pour une même maison. De plus, des conseils contradictoires et des estimations de travaux extrêmement variables ont été rapportés. Il s’agit donc d’une situation désastreuse qui remet en question la pertinence du nouveau DPE.

Par ailleurs, l’introduction progressive de l’audit énergétique pour les logements individuels suscite également des interrogations quant à son efficacité et sa fiabilité future. Cette nouvelle mesure entrée en vigueur cette année pour les logements classés F et G sera étendue aux logements classés E et D d’ici à 2034. Il reste à voir si ces changements apporteront réellement les améliorations attendues dans le domaine de l’évaluation des performances énergétiques des logements.

La difficulté pour les élites

DPE : chronique d’une catastrophe annoncée et comment en profiter - stratégies pour investir en période de crise

Les experts et les professionnels du secteur remontent de nombreuses anomalies et biais dans l’évaluation énergétique des logements. Les petites surfaces sont pénalisées, certaines installations comme les panneaux solaires ne sont pas prises en compte, et les recommandations pour améliorer la note n’ont pas toujours de sens pratique. De plus, de nombreux propriétaires se retrouvent avec des travaux coûteux qui ne valent pas le coup d’être financés.

D’un autre côté, il est rare de voir un décideur revenir sur une erreur liée à l’évaluation énergétique des logements. L’insistance prévaut même lorsque cela devient absurde, sans qu’une solution adéquate soit trouvée. La recherche d’une fiabilité dans cette évaluation perdure depuis presque 20 ans sans réel progrès significatif.

Des buts impossibles à atteindre ?

La France s’est fixé des objectifs ambitieux pour la rénovation énergétique de son parc immobilier. Actuellement, seulement 5 % des logements atteignent les classes A ou B en termes de performance énergétique. Cela signifie qu’il reste 35 millions de logements à rénover d’ici à 2050. Pourtant, le rythme actuel est bien en-deçà de l’objectif visé, avec seulement environ 70 000 rénovations par an entre 2012 et 2018.

Le gouvernement met en avant la Prime Rénov’, affirmant avoir financé près de 700 000 chantiers en 2022. Cependant, un examen approfondi révèle que ces chiffres ne concernent pas tant les rénovations globales que des dossiers déposés. Sur les quelque 66 000 rénovations globales financées, seules environ 13 000 ont permis aux logements d’atteindre les étiquettes A ou B.

Avec ce constat, il apparaît clairement que la grande majorité des rénovations soutenues par l’État ne parviennent pas à atteindre l’objectif initial. Ce qui laisse planer un sérieux questionnement sur la capacité à réaliser les ambitions affichées dans le domaine de la rénovation énergétique du parc immobilier français.

L’avenir du diagnostic de performance énergétique

La récente annonce indique un changement dans l’algorithme et la possibilité d’accorder des exceptions, impliquant un retard potentiel dans le planning prévu. Les vendeurs se retrouvent désorientés dans ce contexte de confusion, offrant ainsi une opportunité pour les acheteurs de réaliser de bonnes affaires et de négocier.

Le financement des passoires énergétiques prend forme dans les banques, avec chacune adoptant une politique spécifique à ce sujet. Par ailleurs, le marché actuel est favorable aux acheteurs, créant des conditions propices à l’investissement immobilier.

Pour obtenir plus de détails sur le DPE, les types de biens à rechercher, les travaux à entreprendre et les matériaux à utiliser, vous pouvez consulter le programme « Opportunité DPE » qui en fait une analyse complète. De même, si vous souhaitez découvrir comment monter un projet immobilier de A à Z, je vous invite à visionner ma série de vidéos gratuites avant leur retrait imminent.

Publié par albert.satre

Albert Satre, un passionné de l’immobilier avec plus de 20 ans d’expérience, VivreImmobilier.com est né d’une vision simple : rendre l’immobilier accessible à tous. Albert, auteur du livre à succès « Vivre de l’Immobilier », a parcouru un chemin exceptionnel, passant d’un investisseur novice à un expert reconnu dans le domaine.